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le Mardi 6 avril 2021 12:14 Société

COVID-19 : l’est de l’Ontario chef de file de la désinformation en ligne

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Selon une étude de l’Association médicale de l’Ontario (AMO), près de 6 % des Ontariens diffusent des informations erronées sur la pandémie de COVID-19 en ligne. — Charlotte May - Pexels
Selon une étude de l’Association médicale de l’Ontario (AMO), près de 6 % des Ontariens diffusent des informations erronées sur la pandémie de COVID-19 en ligne.
Charlotte May - Pexels
LE DROIT (Ottawa) – La désinformation liée à la COVID-19 sur le web se propage partout en Ontario, mais elle est particulièrement propagée dans l’est de la province, selon une étude de l’Association médicale de l’Ontario (AMO).
COVID-19 : l’est de l’Ontario chef de file de la désinformation en ligne
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Selon cette étude, près de 6 % des Ontariens diffusent des informations erronées sur la pandémie de COVID-19 en ligne. La région d’Ottawa serait même chef de file de ces statistiques, alors que l’étude démontre que sur 100 000 personnes, 6 575 d’entre elles sont engagées sur le sujet de la désinformation de la COVID-19 sur le web.

À titre comparatif, les données analysées à Toronto font état de 6 495 personnes par 100 000 habitants.

L’Est ontarien n’est pas en reste, alors que la ville de Cornwall figure également au palmarès des districts ontariens les plus touchés par la désinformation liée à la COVID, alors que le taux y est de 4021 personnes engagées au sujet de la désinformation par 100 000 habitants.

Plus fréquent chez les adultes plus âgés

Par ailleurs, la grande majorité des individus qui partagent ces faits erronés sont des hommes et des femmes, à part presque égales, âgés de 55 à 64 ans, avance la recherche.

«La raison pour laquelle ce groupe d’âge est à l’origine de tant de désinformation sur les médias sociaux n’est pas claire, mais elle est préoccupante, étant donné que nombre d’entre eux sont désormais éligibles pour les vaccins COVID», peut-on lire dans l’étude. Le partage de désinformation est également élevé chez les hommes âgés de 45 à 54 ans.

Ces nouvelles données démontrent que ce problème permanent de désinformation doit être abordé dans chaque communauté et groupe démographique.

— Dre Samantha Hill, présidente de l’AMO

«Le meilleur antidote est de fournir des informations claires, constantes, de haute qualité et factuelles. Les médecins de l’Ontario ont lutté contre la désinformation liée au COVID tout au long de la pandémie, et ces nouvelles données nous incitent à nous engager encore davantage à fournir des faits fondés sur des preuves pour éradiquer la désinformation sur les médias sociaux», poursuit-elle.

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Les hommes engagés dans la désinformation ont tendance à parler du gouvernement qui utilise le COVID pour servir ses propres intérêts, tandis que les femmes se concentrent sur les variants, le gouvernement comme source du virus et sur les raisons pour lesquelles il faut craindre le vaccin.

Les fausses informations partagées au sujet de la COVID-19 touchent plusieurs aspects, allant du fait que le vaccin provoque une autre maladie, que les hôpitaux simulent les décès dus à la COVID ou encore que le vaccin implante une puce électronique à quiconque le reçoit.

En réponse à cette étude, le médecin hygiéniste au Bureau de santé de l’est de l’Ontario, le Dr Paul Roumeliotis, a indiqué que la désinformation est difficile à contrôler et qu’il s’agit d’une lutte constante.

Autres conclusions

De plus, l’étude a également permis de mettre en lumière d’autres conclusions liées à la pandémie. Par exemple, les conversations sur la frustration liée à la mise en place du vaccin ont augmenté, ce qui coïncide avec la montée des inquiétudes concernant les variants et la troisième vague, précise l’AMO.

L’étude a également révélé que dans plusieurs cas, les individus qui partagent les théories du complot en lien avec la COVID-19 ont consulté des sites web et des blogues d’idéologie de droite axés sur la politique américaine. Vingt-six pour cent des fausses informations provenaient d’un seul site web.

Nous encourageons tout le monde à rechercher des faits auprès de sources crédibles comme les médecins. Ce n’est qu’en séparant les faits de la fiction que nous prendrons des décisions judicieuses qui nous protègeront, ainsi que nos proches et nos communautés.

— Allan O’Dette, président-directeur général de l’AMO

L’étude de l’AMO a été menée par Advanced Symbolic Inc., une entreprise basée à Ottawa. Elle a recueilli un échantillon collecté à partir des médias sociaux de 200 000 Ontariens. Cette étude a examiné les données du 24 mars 2020 au 24 mars 2021 et présente une marge d’erreur de 1 %.