Des nouvelles de Meta et un président toujours dans la tourmente
- Les actualités locales de retour sur Facebook?
Après plus de quatre mois de blocage, Meta pourrait réintégrer les nouvelles locales sur ses plateformes (Facebook et Instagram), à condition qu’il y ait une exemption dans la Loi sur les nouvelles en ligne, a affirmé mercredi en comité parlementaire Rachel Curran, responsable des politiques publiques chez Meta au Canada.
«Les éditeurs locaux nous l’ont également dit, a-t-elle répondu au député bloquiste René Villemure. Nous sommes une plateforme très différente de Google. Nous ne récupérons pas le contenu des actualités sur Internet ni ne l’agrégeons dans nos résultats de recherche. Cela n’a que très peu de valeur commerciale pour Facebook ou Instagram.»
Elle a d’ailleurs ajouté que si Meta était «exclu de la loi sur l’information en ligne, de sorte que les exigences de cette loi ne s’appliquent pas à [eux], ou s’il y avait une exclusion pour le journalisme local, [ils] pourront le réintégrer sur nos plateformes».

Greg Fergus est appelé à s’excuser à nouveau pour son apparition virtuelle dans une vidéo partisane pour le Parti libéral de l’Ontario.
- Greg Fergus doit s’excuser à nouveau
Dans un rapport publié jeudi matin, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des Communes demande au président de la Chambre, Greg Fergus, de présenter de nouvelles excuses.
Début décembre, ce dernier s’était retrouvé dans l’embarras après avoir participé virtuellement à un évènement partisan du Parti libéral de l’Ontario.
La semaine dernière, le Parti conservateur et le Bloc québécois demandaient sa démission, alors que le Nouveau Parti démocratique (NPD) soutenait plutôt des mesures disciplinaires en début de semaine.
Intitulé Participation publique du président à un évènement du Parti libéral de l’Ontario, le rapport, de plus d’une trentaine de pages, présente trois recommandations :
- Le remboursement d’un montant pour avoir utilisé les ressources parlementaires «qui n’étaient pas liées à ses fonctions parlementaires».
- L’administration de la Chambre doit préparer des lignes directrices claires en lien avec l’impartialité et la non-partisanerie pour tous les futurs présidents.
- De nouvelles excuses de la part du président qui soutient qu’il regrette ses actions et qu’il continuera de prioriser les valeurs de respect, d’impartialité et de décorum.
Guerre au Proche-Orient, nouveaux logements pour les Autochtones et COP28
- Le Canada vote un cessez-le-feu aux Nations unies
Plus de deux mois après l’attaque du Hamas contre Israël, le Canada a voté mardi pour une résolution de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) demandant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Gaza.

Justin Trudeau a exprimé son soutien à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Dans une déclaration commune avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le gouvernement canadien a soutenu être «profondément préoccupé par l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza et par les risques continus auxquels sont exposés tous les civils palestiniens, peut-on lire dans la déclaration. Il faut accroitre l’accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire et le maintenir».
Sur les 193 États membres de l’ONU, 153 ont voté pour, 10 contre (dont les États-Unis et l’Israël) et 23 se sont abstenus, comme le Royaume-Uni et de l’Allemagne.
Le discours du premier ministre Justin Trudeau reste tout de même réservé, réitérant dans un communiqué de presse mardi «le droit d’Israël de se défendre conformément au droit international, y compris le droit humanitaire international, et a condamné sans équivoque le Hamas, ses attaques brutales contre Israël et le traitement inacceptable qu’il fait des otages».
En mêlée de presse mercredi, le premier ministre reconnait que ce cessez-le-feu «ne peut pas juste être d’un bord» : «Hamas doit déposer ses armes, doit arrêter d’utiliser les civils comme des boucliers humains et doit aussi reconnaitre qu’ils auront plus de rôle à jouer dans la gouvernance de Gaza dans l’avenir.»
Cependant, Justin Trudeau croit à une solution à deux États, contrairement au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. «C’est la seule chose que nous allons devoir faire», ajoute Justin Trudeau.
Toutefois, «le premier ministre Trudeau et le premier ministre Netanyahu ont réaffirmé le lien étroit qui unit Israël et le Canada et ont convenu de rester en contact au fil de l’évolution de la situation», lit-on dans le communiqué du 12 décembre.
- De nouveaux logements pour les Autochtones
Le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, a annoncé mercredi la création d’un Centre national du logement pour les peuples autochtones.
«Les peuples autochtones du Canada sont confrontés à des logements inadéquats et subissent de graves conséquences en raison du manque de logements qui leur sont fournis», a soutenu le ministre.
C’est dans le cadre de l’accord de confiance et d’approvisionnement que le NPD avait obtenu un financement de 8,3 milliards pour répondre à la crise du logement qui touche les Autochtones à travers le pays.
Selon un communiqué envoyé par courriel, le Centre sera «chargé de canaliser les fonds par l’intermédiaire d’organisations nationales et régionales de logement dirigées par des Autochtones», rapporte le NPD.
Un appel à projets sera lancé en janvier pour trouver une organisation qui gèrera le Centre d’ici mars 2024.
- La COP28 se termine avec un «accord historique»
Le Canada a conclu «accord historique sur le bilan mondial à la COP28», a rapporté mercredi le ministre de l’Environnement et Changement, Steven Guilbault, dans un communiqué.
Dans le cadre de cet accord, le ministre soutient que plus de 200 pays prévoient de mettre en place des «mesures ambitieuses et du soutien international pour réduire la pollution causée par les gaz à effet de serre».
«La COP28 appelle à travailler à l’atteinte d’objectifs sans précédent visant à tripler les capacités d’énergie renouvelable et à doubler l’efficacité énergétique, et pour la toute première fois, nous avons obtenu un consensus historique pour nous éloigner des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques», assure Steven Guilbault.