Le plan se terminant fin mars contribue 57 millions par année au développement communautaire en milieu minoritaire. Mais selon l’organisme porte-parole, environ 60 % des fonds de l’initiative en place depuis 2003 sont des transferts aux provinces et territoires distribués dans le cadre d’ententes à long terme.
« Ces fonds ne se transforment pas en investissements dans les communautés, signale le président Jean Johnson. Il n’y a rien qu’on peut faire avec ces transferts, il y a zéro reddition de comptes des gouvernements par rapport à leur utilisation. Alors que nous, on doit justifier nos subventions de façon très détaillée. »
Le porte-parole se fait catégorique : « On est prêt à continuer, mais il y a un rattrapage à faire. Dans les conversations qu’on a eues avec les élus sur la Colline parlementaire, pas une personne n’a réagi négativement au montant de 575 millions. Tout le monde est d’accord. »
Selon Jean Johnson, la ministre du Patrimoine canadien s’est montrée solidaire avec la FCFA et ses membres. « On a besoin d’aider madame Joly à vendre le plan comme nous on le souhaite. Personne ne peut le faire mieux que les communautés. »
La FCFA a choisi de s’affirmer maintenant parce que le discours sur le Plan d’action qui dure depuis le début de l’automne doit aboutir. « Quand est-ce que va l’annoncer : avant les Fêtes ou en janvier ? Il est minuit moins cinq. Il faut que le budget soit adopté avant la fin mars. »
L’organisme met de l’avant les priorités suivantes : d’abord les opérations du secteur communautaire pour appuyer les centaines de groupes qui animent les francophonies nationales et provinciales. « On veut du rattrapage pour que les organismes puissent respirer. »
Puis on met l’accent sur l’éducation, selon le président : la petite enfance et l’attraction des familles vers les garderies ; le recrutement des ayants droit ; la capacité de faire le lien entre l’école et la communauté ; et le postsecondaire.
« La vision de la dualité linguistique du Canada n’arrive pas toute seule, résume Jean Johnson, il faut la planifier. Je compte sur Justin Trudeau pour s’assurer que ça arrive. »