Il a déjà été dit que la poésie était le parent pauvre de la littérature. Le plus récent ouvrage des Éditions du blé dément largement cet adage. Louis Riel, Poésies de jeunesse est une mine d’or tant des points de vue littéraire, historique et politique. Ce qu’il révèle avant tout est un pan méconnu de la personnalité de Riel.
«On y découvre un homme d’une grande droiture, avec de fortes valeurs morales. Un homme de cœur également qui maîtrise parfaitement la langue française», précise Glen Campbell, professeur de littérature à la retraite et co-auteur de ce recueil de poésies.
La poésie du chef métis remonte à ses années universitaires au Collège de Montréal dirigé par les messieurs de Saint-Sulpice. Le jeune homme, au fort potentiel intellectuel et religieux, avait bénéficié d’une éducation classique auprès des Sulpiciens grâce à une aide financière, car la famille de Riel n’aurait pu se permettre de lui offrir accès à un enseignement d’une telle qualité.
Le chef de file est influencé par des auteurs comme La Fontaine, et sa poésie sera fortement imprégnée du style de la fable et de la versification française. Le jeune Riel offre ainsi ses premiers regards satiriques sur une société qu’il dénonce. Il ne sera pas non plus sans s’opposer à la rigidité et à la rigueur des enseignements reçus au sein du Collège, qu’il finira par quitter. Mais l’influence littéraire sera, elle, indéniable.
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