L’avocate sudburoise Josée Forest-Niesing a été nommée sénatrice par le premier ministre du Canada le 11 octobre. Assermentée cinq jours plus tard, elle rejoint Lucie Moncion, et jusqu’alors la seule sénatrice franco-ontarienne.
Le premier ministre, Justin Trudeau, a téléphoné lui-même à la candidate pour lui offrir le poste. « C’est un “oui” tellement facile à donner », mentionne-t-elle. En même temps, d’autres pensées l’ont assaillie. « En un seul instant, on est frappé par l’honneur que ça représente et à la fois la responsabilité incroyable que ça représente. »
Josée Forest-Niesing dit avoir beaucoup de lecture à faire avant de pouvoir penser aux sujets sur lesquels elle aimerait travailler. Même si le droit, les questions de langues et des Premières Nations sont des dossiers qui pourraient sembler plus naturels puisqu’elle les connait bien, elle se donne le droit de voir si d’autres comités pourraient capter son intérêt. « Les moments dans ma vie où j’ai le plus appris, c’est quand je suis sortie de ma zone de confort. C’est ce qui a ajouté à mon bagage. »
Trois organismes suggèrent son nom
Le gouvernement a modifié les règles pour la sélection des sénateurs il y a quelques années afin de rendre le processus moins partisan. Trois organismes avaient suggéré le nom de Josée Forest-Niesing lors de la première ronde de nominations. Voyant la confiance qu’on lui accordait et ayant déjà une bonne connaissance du travail qui l’attendrait, elle a décidé de laisser son nom dans la liste de candidats potentiels pour les rondes suivantes.
Josée Forest-Niesing se souvient avoir rencontré l’autre sénatrice franco-ontarienne il y a plusieurs années. « J’ai bien hâte de lui parler et de discuter avec elle des collaborations que l’on pourrait entreprendre pour renforcer le message et la représentation du Nord de l’Ontario », disait-elle avant son assermentation. Elle ajoute qu’elle pensera toujours à son coin de pays lorsqu’elle prendra des décisions.
Josée Forest-Niesing a pratiqué le droit pendant 20 ans et a entre autres été juge à la cour des petites créances. Elle a donné de son temps à la Galerie d’art de Sudbury, au Carrefour francophone de Sudbury, à l’Université de Sudbury, au Conseil des arts de l’Ontario, à l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO), à la Fédération des associations de juristes d’expression française de common law. Elle a été fondatrice et première présidente du Centre canadien de français juridique et a été présidente du Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario.
Brian Francis de l’Ile-du-Prince-Édouard est l’autre nouveau sénateur nommé par le premier ministre la semaine dernière.