- Plan de compression imminent
Selon le Globe and Mail, la présidente du Conseil du Trésor Anita Anand aurait demandé à tous les ministres fédéraux de lui présenter un plan financier pour réduire de 15 milliards de dollars les dépenses gouvernementales. Le budget de mars dernier évoquait ce montant à compresser sur cinq ans.

La présidente du Conseil du Trésor Anita Anand souhaite effectuer une compression budgétaire de 15 milliards sur cinq ans.
Chaque ministère doit fournir ce plan avant le 2 octobre prochain. Les fonds sous-utilisés seraient réinjectés dans des services essentiels, comme la santé.
Les coupes budgétaires ne devraient pas concerner les prestations à la population, mais plutôt les montants consacrés aux consultants, aux voyages et aux services professionnels. Selon le récent budget, ceci permettrait au gouvernement d’économiser plus de 7 milliards de dollars.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a assuré mardi en conférence de presse qu’il ne croyait pas à cette compression. Jagmeet Singh, le chef du Nouveau Parti démocratique, s’en est inquiété.
- Ottawa poursuivi pour politique discriminatoire
Deux réfugiés ont déposé un recours collectif contre Ottawa, vendredi dernier. Ils accusent le gouvernement fédéral d’avoir maintenu la politique de pays d’origine désignés (POD). Ce qui aurait empêché des dizaines de milliers de demandeurs d’asile de prétendre au statut de réfugié sans obstacle.
À cause de cette politique, ils ne pouvaient notamment pas porter en appel un refus de demande d’asile ou travailler pendant six mois après leur arrivée au pays.
La POD, mise en application en 2012 sous le gouvernement Harper, avait pour objectif d’empêcher l’abus du recours au statut de réfugiés par les citoyens de 42 pays d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Océanie qu’Ottawa considérait à l’époque de «sûrs».
Suspendue en 2019, cette loi n’a jamais été abrogée, ce qui permettrait à un ministre actuel de rajouter un pays à la liste.
- Yellowknife évacuée
Les Territoires du Nord-Ouest sont en état d’urgence depuis mardi, aux prises avec des incendies ravageurs.
Les Forces armées canadiennes ont été déployées mardi pour deux semaines, afin d’aider les pompiers et fournir un transport aérien. Ils devraient également construire des coupe-feux autour de Yellowknife.
Mercredi soir, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et des Affaires municipales et communautaires des T N.-O, Shane Thompson, a émis un ordre d’évacuation pour la capitale et ses quartiers : N’Dilo, Dettah et Ingraham Trail.
Les 20 000 habitants ont jusqu’à vendredi midi pour évacuer. Beaucoup ont pris la route de l’Alberta, au Sud, pour se mettre à l’abri jusqu’à nouvel ordre.
- Trudeau et Poilievre s’écharpent toujours
Les couteaux sont tirés à un mois de la rentrée parlementaire et à quelques jours de la retraite du Cabinet remanié de Justin Trudeau à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard.
Dans un courriel de collecte de fonds envoyé mercredi, les libéraux ont repris un article de La Presse canadienne, qui souligne que Pierre Poilievre «flirte» avec des théories du complot : «[…] les conservateurs de Pierre Poilievre penchent vers une politique d’extrême droite profondément porteuse de divisions en promouvant “les assertions maintes fois réfutées selon lesquelles le Forum économique mondial tente d’imposer ses idées aux gouvernements souverains”.»
Pierre Poilievre a de son côté orienté ses critiques sur la crise actuelle du logement au Canada : «[Le gouvernement] est loin de construire les 5,8 millions de logements neufs dont sa propre agence dit que nous avons besoin pour résoudre la crise du logement abordable qui s’est développée sous sa direction», a déclaré le chef de l’opposition par communiqué de presse.
Cet été, Justin Trudeau avait pris ses distances avec la crise du logement, assurant que la responsabilité ne reposait pas uniquement sur les épaules du fédéral.
Son adversaire a sauté sur l’occasion pour expliquer qu’il souhaitait davantage d’immigrants dans les métiers spécifiques, comme la construction, sans toutefois donner de cible d’immigration. Il a au passage qualifié l’ex-ministre de l’Immigration Sean Fraser de «pire ministre de tous les temps».

Le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault s’envolera pour Pékin dans quelques jours, une première pour un ministre canadien depuis 2018.
- Le ministre de l’Environnement bientôt en Chine
Depuis l’affaire Meng Wanzhou en 2018, aucun ministre canadien n’avait posé le pied en Chine. C’est pour reconnecter avec Pékin que le ministre fédéral de l’Environnement Steven Guilbeault partira pour le Conseil de la Chine, du 28 au 30 aout prochain.
Invité par son homologue Huang Runqiu, Steven Guilbeault a assuré à Radio-Canada qu’il souhaitait faire avancer la «collaboration sur le climat, sur la biodiversité, et peut-être aussi commencer à rebâtir des ponts avec la Chine au niveau diplomatique».
Son départ se fait alors que le gouvernement est sur le point de déclencher une enquête sur l’ingérence publique étrangère dans les élections fédérales canadiennes.
- Rassemblement de parlementaires noirs
Le Congrès canadien des parlementaires noirs a tenu une conférence de presse vendredi dernier. Après deux jours de réunion, 45 politiciens noirs de tous les paliers de gouvernements et de tous partis politiques ont dégagé des solutions pour améliorer la vie des Noirs canadiens.
Une déclaration de valeurs signée par les membres du Congrès rassemble ces propositions. Ces dernières portent notamment sur l’amélioration des soins de santé, l’éducation et le développement économique qui concernent les personnes noires au Canada.
Parmi leurs autres priorités figure aussi la lutte contre le racisme antinoir et le racisme systémique.