Plus sur la francophonie
- C–13 ravive les tensions linguistiques au Sénat
Le comité sénatorial des langues officielles a fait salle comble lundi soir pour le retour du projet de loi C-13.
Deux visions claires s’y sont affrontées : les francophones en situation minoritaire souhaitent que le projet soit adopté avant le 23 juin, tandis que la minorité anglophone du Québec pousse plutôt pour que les sénateurs «prennent leur temps», afin d’évaluer leur demande de suppression des références à la Charte de la langue française du Québec.
Ces derniers plaident depuis des mois que la mention de la Charte dans C-13 porte un coup à leurs droits. La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a défendu le contraire, assurant que le projet de loi était solide et englobait la protection de toutes les communautés.
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Feux de forêt et «guérilla parlementaire»
- La fumée des forêts canadiennes enfume les États-Unis
Après l’Alberta et la Nouvelle-Écosse, le nord du Québec flambe à son tour depuis la semaine dernière. La Colombie-Britannique, l’Ontario et les Territoires du Nord-Ouest sont également touchés par les incendies de forêt.
En point presse mercredi, le premier ministre Justin Trudeau accompagné de Bill Blair, ministre de la Protection civile, a fait état de plus de 400 incendies toujours actifs à travers le Canada, dont la moitié hors de contrôle, et 40 000 km2 de territoire brulé. C’était toujours le cas jeudi.

De fait, 2023 se classe au quatrième rang des pires années en matière de feux de forêt au Canada.
Cette situation compromet la qualité de l’air non seulement au Canada, mais aussi aux États-Unis où près de 75 millions de personnes seraient touchées par des avertissements de pollution de l’air, devenu irrespirable par endroits.
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- Ingérence chinoise : David Johnston démissionne
Le rapporteur spécial indépendant sur l’ingérence étrangère a remis sa démission au premier ministre Justin Trudeau vendredi, en fin de journée. David Johnston quittera officiellement ses fonctions après avoir remis son rapport final, attendu à la fin juin.
L’ancien gouverneur général souligne dans sa lettre que «[…] le climat hautement partisan entourant ma nomination et mon travail» a nui à son objectif «d’aider à accroitre la confiance envers nos institutions démocratiques».
Quelques jours plus tôt, l’ancien gouverneur général avait défendu son poste au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. La semaine dernière, les partis d’opposition avaient voté en faveur d’une motion non contraignante pour qu’il quitte ses fonctions.
Le texte, présenté par le NPD, demandait aussi le déclenchement d’une enquête publique, ce qu’exigeaient également les conservateurs et le Bloc québécois. Une demande réfutée par David Johnston dans sa lettre de démission tout comme dans la conclusion de son premier rapport, pour des questions de sécurité nationale, entre autres.
David Johnston encourage le premier ministre à consulter les partis d’opposition pour nommer son successeur.
- La «guérilla parlementaire» de Poilievre après le rejet de sa motion sur la taxe carbone

Selon une source parlementaire, Pierre Poilievre mènerait une «guérilla parlementaire» cette fin de session, à cause de vœux non exaucés.
Le chef du Parti conservateur, parrain de cette motion, a vu sans surprise les libéraux, le Bloc québécois et le NPD s’unir pour voter contre sa demande de rejet de la taxe carbone mise en place par le gouvernement libéral.
En début de semaine, Pierre Poilievre avait menacé de faire obstruction à l’adoption du budget fédéral, présenté le 28 mars dernier.
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Le chef conservateur avait exigé que libéraux répondent à deux conditions pour éviter cette obstruction : pas de hausse de la taxe carbone et une annonce du fédéral pour faire baisser l’inflation.
Depuis le rejet de la motion, les conservateurs ont déposé plusieurs projets de loi pour ralentir les travaux. Une source au Parlement a qualifié de «guérilla parlementaire» la tactique du chef conservateur, qui a eu pour effet de garder les députés en Chambre jusqu’à minuit mercredi, pour adopter les projets de loi avant la fin de session parlementaire, le 23 juin.
- Le plus haut taux directeur en 22 ans au Canada
La Banque du Canada a augmenté mercredi son taux directeur de 25 points de base, pour atteindre 4,75 %, le plus haut depuis 2001. En cause : l’inflation élevée et les prêts hypothécaires.
Pour justifier sa position, l’institution a assuré que «sur la base de l’accumulation des données, le Conseil de direction a décidé de relever le taux directeur, jugeant que la politique monétaire n’était pas suffisamment restrictive pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande et assurer un retour durable à la cible d’inflation de 2 %».
C’est la première fois que la Banque du Canada augmente son taux directeur en six mois : il était à 4,5 % en janvier.
- Du financement pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans la santé

Le ministre de la santé fédéral Jean-Yves Duclos a annoncé le financement de trois projets pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre, jeudi.
Le ministre de la Santé Jean-Yves Duclos a annoncé jeudi un financement de 78,5 millions de dollars pour appuyer trois nouveaux projets visant à répondre à la pénurie de personnel dans le secteur de la santé.
Une enveloppe de 29 millions permettra au Conseil médical du Canada (CMC) de créer un registre national des médecins pour «améliorer la mobilité des médecins et faciliter leur réemploi en cas de crise», selon le ministre. Deux autres organismes se sont partagé le reste de l’enveloppe.
L’annonce de jeudi ne comporte aucune mesure spécifique pour les francophones. Le ministre a cependant indiqué en conférence de presse que les travailleurs de la santé étrangers pourront profiter des changements pour les professions de la santé et les compétences linguistiques en français annoncées par le ministère de l’Immigration la semaine dernière.
- Lancement du Mois de la Fierté
Jeudi sur la Colline, le premier ministre Justin Trudeau et la ministre de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, Marci Ien, étaient entourés de parlementaires et de centaines de membres de la communauté LGBTQIA2+ du pays pour hisser le drapeau de la Fierté sur le Parlement.
«Vous avez votre place ici, vous avez une voix ici, vous êtes respectés et entendus et votre existence n’est pas à débattre, ni maintenant, ni jamais», a martelé Justin Trudeau devant la tour du Parlement. Ce dernier avait déjà marqué les esprits en étant le premier chef d’État canadien à participer à la marche de la Fierté.
La ministre Ien a annoncé qu’une enveloppe de 1,7 million provenant du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+l financera six organisations du pays.
- Le premier ministre provincial le plus populaire est…
Scott Moe! Selon un sondage Angus Reid [uniquement disponible en anglais], le premier ministre de la Saskatchewan récolte 57 % de cote de popularité, reléguant le Québécois François Legault, auparavant premier, à la troisième place avec 48 %. Tim Houston, à la tête de la Nouvelle-Écosse, se hisse quant à lui à la seconde place du podium.
Les trois derniers sont, dans l’ordre : Doug Ford en l’Ontario, Blaine Higgs, impopulaire chez les francophones au Nouveau-Brunswick, et Heather Stefanson, première ministre du Manitoba, qui ne recueille que 25 % des sondages.

Le premier ministre de la Saskatchewan prend la place que François Legaut occupait lors de la pandémie. Photo : Facebook Scoot Moe
Hormis ces trois derniers, «la plupart [des premiers ministres] obtiennent une évaluation positive de la part d’au moins 40 % de la population de leur province».