le Samedi 19 avril 2025
le Dimanche 16 avril 2023 13:00 Politique

Feuilleton de la Colline – Semaine du 10 avril 2023

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
  Photo : Andre Alexander — Unsplash
Photo : Andre Alexander — Unsplash
FRANCOPRESSE – Pour cette dernière semaine de relâche parlementaire, la fonction publique vote en faveur de la grève, la Fondation Trudeau s’enlise, les interprètes du Parlement s’inquiètent pour leur santé et les sites officiels du premier ministre et des sénateurs sont visés par des pirates prorusses.
Feuilleton de la Colline – Semaine du 10 avril 2023
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  • Les interprètes du Parlement canadien craignent pour leur santé

Les interprètes dénoncent de nouveau leurs conditions de travail. De nouvelles règles annoncées par le Bureau de la traduction, qui emploie les interprètes indépendants, mettraient leur santé en danger.

Les nouvelles règles en matière d’approvisionnement «exposeraient leur santé auditive à des risques accrus, exacerberaient la pénurie déjà aigüe des interprètes disposés à travailler pour le Parlement et saperaient les conditions nécessaires à un service de qualité», affirme, dans un communiqué, l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC) Canada.

Ce n’est pas la première fois que l’AIIC Canada fait part de ses craintes sur les conditions de travail et la pénurie qui touchent les interprètes au Parlement.

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L’une des nouvelles mesures consiste à les faire travailler des quarts de six heures à distance, ce qui les exposerait «aux effets nocifs d’un son compressé et modifié numériquement», précise le document.

L’AIIC Canada affirme aussi que le Bureau de la traduction n’indique pas de limites pour réduire le temps d’exposition au son compressé. Or, selon l’organisme, ces limites sont nécessaires pour éviter que l’exposition à ce son n’affecte la santé.

En outre, le temps d’exposition concernerait seulement les interprètes indépendants lorsqu’ils interprètent et non lorsqu’ils écoutent.

  • Vote de grève des employés de la fonction publique canadienne

Les 120 000 membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) ont voté en faveur d’un mandat de grève. Le vote s’est tenu à l’échelle nationale, du 22 février au 11 avril 2023.

Le président national de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), Chris Aylward, a affirmé qu’«une majorité écrasante» de membres avaient voté en faveur de la grève sans en dévoiler le pourcentage.

Photo : Courtoisie AFPC

«Le cout de la vie a atteint des sommets inégalés en 40 ans et les gens ont de la difficulté à joindre les deux bouts», a déclaré Chris Aylward, dans un communiqué. Le président national de l’AFPC a affirmé qu’«une majorité écrasante» avait voté en faveur de la grève sans en dévoiler le pourcentage.

«[Nos membres] choisissent d’exercer leur pouvoir de négociation, parce qu’ils ont attendu assez longtemps. Les factures, elles, n’attendent pas. Leurs familles ne peuvent plus attendre. Personne ne peut attendre plus longtemps», a-t-il ajouté.

Les négociations avec le Secrétariat du Conseil du Trésor ont débuté en juin 2021, mais c’est depuis mai 2022 que l’AFPC a estimé que les discussions se sont retrouvées dans une impasse «devant une offre salariale insultante».

Les négociations achoppent sur le télétravail, la sous-traitance et les augmentations de salaire. L’Alliance de la fonction publique réclame une augmentation de salaire de 4,5 % par année de 2021 à 2023 alors que le gouvernement fédéral propose une augmentation moyenne de 2,6 % par année.

Les négociations sont toujours en cours.

  • Démissions en bloc à la Fondation Trudeau

Des membres du conseil d’administration, de la haute direction et des mentors de la Fondation Trudeau ont démissionné en bloc en raison d’enjeux «éthiques» liés à un don de 200 000 $ émanant de la Chine.

La Fondation Trudeau n’a pu retourner le don de 200 000 $ faute de pouvoir le retracer.

Photo : Marianne Dépelteau – Francopresse

La Fondation Trudeau a justifié en début de semaine la démission de membres de son conseil d’administration et de sa haute direction en raison d’une «politisation de la Fondation» rendant le maintien du statuquo impossible.

La Presse a révélé le lendemain de l’annonce que la Fondation était dans l’impossibilité de rembourser le don. Le nom de l’émetteur du chèque ne serait pas le véritable nom du donateur. Comme l’identité du «vrai donateur» n’apparait pas dans les livres, la Fondation ne peut émettre légalement le chèque de remboursement.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a demandé que la vérificatrice générale mène une enquête indépendante.

«Ces révélations, dans la foulée de la démission en bloc des administrateurs de la Fondation qui déplorent un climat toxique et l’absence d’une enquête indépendante, sont extrêmement préoccupantes», a développé l’élu dans une lettre ouverte envoyée jeudi.

  • L’aide pour l’Ukraine sanctionnée par des pirates prorusses

Accompagné de son homologue ukrainien Denys Chmyhal, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé mardi l’envoi de 21 000 fusils d’assaut, 8 mitrailleuses et 2,4 millions de munitions à l’armée ukrainienne.

Un nouvel accord signé entre les deux pays mardi facilite également le travail et le voyage des jeunes Ukrainiens et Canadiens dans les deux pays.

Parallèlement, Moscou aurait revendiqué des attaques de pirates sur les sites internet officiels du premier ministre Trudeau et du Sénat canadien dès le début de semaine, coïncidant avec la venue de Denys Chmyhal.

Ces attaques ont été revendiquées par un groupe prorusse.

Selon le Globe and Mail, des documents qui auraient fuité du Pentagone auraient révélé que «des cyberattaques russes auraient causé des dommages à une entreprise énergétique canadienne», plus particulièrement au fonctionnement d’un gazoduc.

Ces informations ont été minimisées par Justin Trudeau qui, selon l’article, a assuré que ces attaques n’avaient pas causé de «dommages physiques» aux infrastructures ciblées.

À cela s’ajoute une attaque revendiquée par des pirates prorusses contre Hydro-Québec, jeudi, provoquant la fermeture du site internet, de l’espace client et de l’application de la société d’État.

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 4,5 % pour la troisième fois depuis le début de l’année.

Photo : Banque du Canada – Creative Commons Attribution 2,0
  • Le taux directeur de la Banque du Canada maintenu à 4,5 %

Pour la troisième fois consécutive depuis janvier 2023, la Banque du Canada a annoncé mercredi le maintien du taux directeur.

L’inflation annuelle s’élevait à 5,2 % en février au pays. En conférence de presse mercredi, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé que «l’inflation baisse vite et devrait se situer autour de 3,0 % cet été».

L’objectif de la Banque du Canada est de stabiliser le taux d’inflation à 2 %. De mars 2022 à février 2023, l’institution a haussé son taux d’intérêt directeur à huit reprises.

Sur le marché de l’emploi, «la demande continue de dépasser l’offre et le marché du travail reste tendu, a indiqué la Banque par voie de communiqué

«Même si l’enquête sur les perspectives des entreprises menée par la Banque donne à penser que les pénuries aigües de travailleurs commencent à s’atténuer, la progression des salaires est encore élevée par rapport à celle de la productivité.»

Type: Actualités

Actualités: Contenu fondé sur des faits, soit observés et vérifiés de première main par le ou la journaliste, soit rapportés et vérifiés par des sources bien informées.

Inès Lombardo

Correspondante parlementaire

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