Le Coronavirus, aussi appelé COVID-19, est apparu dans la vile de Wuhan dans le sud de la Chine à la mi-décembre 2019. D’une épidémie localisée, il est aujourd’hui question d’une pandémie qui touche tous les continents avec 197 139 personnes infectées à travers le monde au 17 mars 2020, selon l’Université Johns-Hopkins située à Baltimore aux États-Unis. Une carte des cas mise au point par des chercheurs de cette université est mise à jour en temps réel.
Des mesures d’urgence pour prévenir l’épidémie
Lors d’une allocution, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé des mesures de restriction afin de ralentir l’épidémie qui a fait 5 morts dans la région nord de Vancouver. À compter du 18 mars 2020, seuls les aéroports de Toronto, Montréal, Vancouver et Calgary sont en mesure d’accueillir les vols internationaux et seuls les citoyens canadiens et résidents permanents peuvent revenir en sol canadien. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’état d’urgence de santé publique en raison du nombre croissant de personnes infectées, il est conseillé aux personnes ayant voyagé à l’étranger de rester à leur domicile, par mesure de prévention.
Dans ces circonstances exceptionnelles, les activités et évènements publics qui devaient avoir lieu dans les prochaines semaines sont remis en cause.
Rendez-vous touchés
Les Rendez-vous de la Francophonie prennent cette année une nouvelle direction. En effet, même si les évènements publics sont annulés, comme VingtVin Fromage qui devait souligner la journée internationale de la Francophonie le 20 mars à la Nouvelle Scène d’Ottawa, bon nombre d’activités restent disponibles jusqu’au 31 mars 2020, comme les concours nationaux sur internet ou l’accès gratuit aux films de l’Office national du film.
Dans les territoires
Aucun cas n’est pour le moment déclaré dans les territoires, mais ce n’est qu’une question de jours : «Nous nous efforçons de retarder l’arrivée [du virus COVID-19 dans le territoire]» a indiqué Catherine Elliott, médecin hygiéniste adjointe au gouvernement du Yukon, lors d’une conférence de presse le 16 mars 2020.
Dans cette optique, l’Association Franco-Yukonnaise a décidé d’annuler toutes ses activités publiques jusqu’au 1er mai 2020. Cependant, le Centre de la Francophonie reste ouvert au public, mais avec un horaire réduit.
Dans un communiqué de presse du 17 mars 2020, Francis Lefebvre, directeur des communications et des relations communautaires au sein de l’association, invite le public à «adopter des comportements individuels préventifs qui peuvent faire toute la différence dans un enjeu de santé publique comme celui-ci.»
À Iqaluit, l’Association des francophones du Nunavut suspend sa programmation et ses activités culturelles jusqu’au 6 avril 2020, date à laquelle l’organisme réévaluera la situation. De plus, le Franco-Centre est fermé aux visiteurs pendant cette période.
Le gouvernement du Nunavut se veut pourtant rassurant : «Le ministère de la Santé possède, depuis longtemps, un plan territorial contre les pandémies. Les centres de santé de chaque localité ont les ressources nécessaires et sont prêts à réagir. Des mesures sanitaires accrues sont en place dans les ministères du gouvernement du Nunavut et dans les aéroports. Les écoles de tout le territoire ont été avisées de renforcer les protocoles de nettoyage, les mesures d’hygiène et de désinfection et d’implanter des protocoles de non-partage», indique Dr Michael Patterson, administrateur en chef de la santé publique.
Comme ailleurs, des écoles sont fermées. Dans les Territoires du Nord-Ouest, l’école Boréale à Hay River est fermée jusqu’au 20 avril alors que l’école Allain St-Cyr de Yellowknife est fermée jusqu’au 14 avril.
Même si le risque de contracter le virus est faible selon le gouvernement, les lieux publics comme la bibliothèque de Yellowknife sont fermés au public. De plus, l’Assemblée législative a suspendu ses travaux parlementaires par mesure préventive jusqu’à la fin du mois de mai. Le 17 mars, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a indiqué dans un communiqué que «les particuliers, les organismes et les entreprises devraient annuler tout rassemblement qui pourrait atteindre 50 personnes et plus» afin de limiter la propagation de la COVID-19.
Ailleurs, des annulations
L’Ontario est la province canadienne la plus touchée par l’épidémie et bon nombre d’activités publiques organisées par la communauté francophone ont dû être annulées. Du côté de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, le déjeuner rencontre «French-ment bon», du 23 mars a été annulé. Cependant, les tables de concertations initialement prévues se tiendront en visioconférence. «L’AFO suit les conseils de l’Agence de la santé publique du Canada et Santé publique Ontario, l’organisme a demandé à ses employé(es) de faire du télétravail», indique Mme Ngoné Diagne, chargée de projets en communication et marketing à l’AFO.
Au Nouveau-Brunswick où 6 cas sont déclarés, l’Université de Moncton annonce suivre la pandémie de près. Les cours en classe sont suspendus depuis le 16 mars jusqu’au 30 mars 2020. Cependant, les cours offerts à distance continuent d’avoir lieu comme prévu et les services d’accès à la bibliothèque, aux pavillons sportifs et salles d’ordinateurs continuent d’être proposés.