le Lundi 29 Décembre 2025
le Lundi 29 Décembre 2025 6:30 Francophonie

Les personnalités francophones influentes disparues en 2025

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  Photo : Vitali Kalasouski – Pixabay
Photo : Vitali Kalasouski – Pixabay

FRANCOPRESSE – Chaque année, la francophonie canadienne doit dire adieu à des figures marquantes. L’année 2025 a été ponctuée des disparitions de pionniers et pionnières de la littérature acadienne et de l’enseignement, ainsi que de personnes qui ont fait avancer nos connaissances ou qui se sont dévouées à diverses causes.

Les personnalités francophones influentes disparues en 2025
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May Bouchard a marqué l’éducation à Pomquet et en Nouvelle-Écosse. 

Photo : Courtoisie Famille de May Bouchard

Atlantique

May Bouchard (1926 – février 2025)

Après plusieurs années à Montréal où elle a élevé ses enfants, May Bouchard est revenue dans son village natal de Pomquet, en Nouvelle-Écosse. Elle a été une fervente défenseure de la francophonie, de l’éducation, de la culture et du bienêtre. Ses plus grands faits d’armes n’ont pas été réalisés seule, mais ils incluent l’ouverture de l’École acadienne de Pomquet, la fondation de la Société historique de Pomquet et du Centre de ressources pour femmes d’Antigonish. Elle a œuvré au sein de nombreux organismes, comme le Regroupement des aînés et aînées de la Nouvelle-Écosse et la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises.

À lire : À la mémoire de May Bouchard (Le Courrier de la Nouvelle-Écosse)

Le roman Pélagie-la-Charrett d’Antonine Maillet encore la seule œuvre canadienne à avoir reçu le prestigieux prix Goncourt. 

Photo : CC0 1.0 Domaine public

Antonine Maillet (1929 – 17 février 2025)

Antonine Maillet a été une des autrices canadiennes les plus célébrées nationalement et internationalement. Elle a parlé de l’Acadie sans retenue, mettant sur papier l’oralité de la langue acadienne. Son parcours littéraire a commencé avec Pointe-aux-Coques en 1958 et s’est terminé avec la fable Le Roi Ovide XIX en 2024. Entre les deux, son roman Pélagie-la-Charrette, publié en 1979, a été la première œuvre canadienne – et la seule jusqu’à maintenant – à recevoir le prestigieux prix Goncourt. Elle a aussi reçu 30 doctorats honorifiques et 15 distinctions littéraires.

À lire aussi : Antonine Maillet, «une pionnière» dans la libération de la langue française

Fernand Arsenault (au centre) le 12 juin 2022 en compagnie de Mgr André Richard, ancien archevêque de Moncton, et de Maurice Rainville. 

Photo : Damien Dauphin – Archives Moniteur acadien

Fernand Arsenault (1929 – 20 février 2025)

D’abord enseignant au Collège Saint-Joseph, au Nouveau-Brunswick, Fernand Arsenault a été invité à enseigner à la toute jeune Université de Moncton en 1966. Ce sera là, en tant que professeur et directeur du département des sciences religieuses, puis doyen de la Faculté des arts de 1985 à 1994, qu’il accomplira ses plus grandes réalisations. L’Université lui doit sa salle de spectacle, le pavillon des beaux-arts et le doctorat en études françaises et linguistiques. Il s’est aussi démarqué par son humanisme et son engagement auprès d’Amnistie internationale et de l’Association canadienne pour la santé mentale.

À lire : Décès de Fernand Arsenault, philanthrope et bâtisseur de la Faculté des arts (Le Moniteur acadien)

Marguerite Maillet a créé un espace pour la création littéraire au Nouveau-Brunswick. 

Photo : Courtoisie – Archives Moniteur acadien

Marguerite Maillet (1924 – 27 mars 2025)

L’autrice acadienne a dédié sa carrière à faire connaitre les talents littéraires de l’Acadie. Après un parcours d’enseignante, elle consacre sa thèse de doctorat à l’histoire de la littérature acadienne. Elle publiera ensuite Histoire de la littérature acadienne : de rêve en rêve, en 1983. Elle créera le premier cours de littérature acadienne et sera titulaire de la Chaire d’études acadiennes de l’Université de Moncton et a fondé la maison d’édition Bouton d’or Acadie. Elle a aussi mené le combat pour que le Nouveau-Brunswick se dote d’une politique du livre.

À lire aussi : Disparition de Marguerite Maillet à l’âge de 101 ans : le monde littéraire acadien en deuil (Le Moniteur acadien)

Joseph Édouard LeBlanc disait : «Si ce n’est pas écrit, c’est oublié» 

Photo : Courtoisie – Archives Courrier de la Nouvelle-Écosse

J. Édouard LeBlanc (1924 – 6 aout 2025)

Joseph Édouard LeBlanc a laissé sa marque comme défenseur de la culture et de l’histoire des Acadiens de la Nouvelle-Écosse. Sa devise était : «Si ce n’est pas écrit, c’est oublié.» Il l’a mis en action en publiant cinq ouvrages, certains inspirés de ses expériences. La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse a souligné son départ puisqu’il a été l’un des membres fondateurs et président de 1971 à 1972. Il a aussi été membre fondateur du Club Richelieu de Clare, président du Festival acadien de Clare, membre du conseil d’administration de l’Université Sainte-Anne et de la Commission des droits de la personne de la Nouvelle-Écosse.

À lire aussi : «Partager mes souvenirs, un véritable privilège» – Édouard LeBlanc (Le Courrier de la Nouvelle-Écosse)


Ontario

Diane Saint-Pierre en janvier 2024. 

Photo : l-express.ca (Archives)

Diane Saint-Pierre (1958 – 14 février 2025)

Québécoise installée à Toronto depuis 1990, Diane St-Pierre s’est engagée activement dans l’organisation de la Franco-Fête de 1993 à 1999 en plus de militer pour diverses organisations de la francophonie de la ville Reine. Elle a régulièrement présidé les assemblées générales annuelles des Centres d’accueil Héritage, dont elle a été présidente de 2006 à 2012. Elle était présidente du Club Richelieu de Toronto depuis 2020.

À lire aussi : Décès de Diane Saint-Pierre (l-Express.ca)

Daniel Gingras (1955 – 7 mai 2025)

Daniel Gingras a contribué à la mise en œuvre et à la réussite de plusieurs projets. Le Franco-Ontarien originaire de Kapuskasing a d’abord occupé plusieurs fonctions au Collège Boréal de Sudbury. Après un passage dans le milieu associatif francophone et au gouvernement de l’Ontario, il s’est lancé dans une carrière de consultant en planification stratégique. Grâce à son talent, les campagnes de collecte de fonds pour la construction de l’hôpital Horizon-Santé Nord à Sudbury, la Place des Arts du Grand Sudbury et la Maison McCulloch pour les soins palliatifs ont atteint leurs objectifs.

À lire aussi : Daniel Gingras quitte une vie passée au service de la communauté (Le Voyageur)

L’ancien ministre Bernard Grandmaître, «père» de la Loi sur les services en français de l’Ontario. 

Photo : Étienne Ranger – Le Droit (Archives)

Bernard Grandmaitre (1933 – 28 octobre 2025)

Bernard Grandmaitre est reconnu comme le «père» de la Loi sur les services en français de l’Ontario, adoptée en 1986. Il a débuté sa carrière politique comme maire de Vanier, en banlieue d’Ottawa. Il a ramené à l’avant-plan le caractère francophone de cette ville. Il a ensuite fait le saut au provincial sous la bannière libérale. Au cours de ses 15 années en politique provinciale, il a été ministre des Affaires municipales, puis du Revenu, tout en conservant le poste de ministre délégué aux Affaires francophones. Son nom a été donné à une école et à un prix remis annuellement par l’Association des communautés francophones d’Ottawa.

À lire aussi : Le bâtisseur franco-ontarien Bernard Grandmaître est décédé (Le Droit)

Rolande Faucher a rédigé la biographie du défenseur des écoles de langue française, Jean-Robert Gauthier, en 1993. 

Photo : Patrick Woodbury – Le Droit (Archives)

Rolande Faucher (1941 – 15 novembre 2025)

Rolande Faucher s’est rapidement engagée dans la vie communautaire francophone d’Orléans après son arrivée dans la ville vers la fin des années 1960. Elle a été une des fondatrices du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) et plus tard présidente. Elle passera au niveau provincial à la présidence de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO, devenue l’AFO) de 1988 à 1990 puis du Conseil de l’éducation et de la formation franco-ontarienne en 1993.

À lire aussi : Rolande Faucher, grande bâtisseuse de l’Ontario français, s’éteint (Le Droit)


Ouest

Paulette Duguay a été présidente de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba pendant 10 ans.

Photo : La Liberté (Archives) 

Paulette Duguay (1955 – 17 aout 2025)

Paulette Duguay a fait sa marque en tant que présidente de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM) de 2014 à 2024. Sous sa gouverne, l’association est passée d’un organisme bénévole à une entité structurée et financée par le gouvernement fédéral. Elle a aussi appuyé la création du Réseau des Aînés à l’Université de Saint-Boniface. Elle a eu la chance d’être présente lorsque le projet de loi reconnaissant Louis Riel comme 1er premier ministre du Manitoba a été présenté, elle qui était une des descendantes d’une des sœurs de ce dernier.

À lire aussi : Le précieux héritage de Paulette Duguay (La Liberté)

Mychèle Fortin était une grande voyageuse. Cette photo a été prise sur la Place rouge, à Moscou. 

Photo : Courtoisie Max Alexis Fortin-Landry

Mychèle Fortin (1950 – 10 octobre 2025)

Artiste des mots, Mychèle Fortin s’est fait connaitre en Saskatchewan en tant que chanteuse, musicienne et éditrice. Rédactrice en chef du journal L’Eau vive de 2015 à 2018, elle a continué d’écrire des chroniques jusqu’en mai 2025. Elle a siégé au comité d’édition de la revue littéraire À ciel ouvert en plus d’être éditrice aux Éditions de la nouvelle plume. Plusieurs se souviendront des paroles de ses chansons et de son habileté à raconter ses aventures de voyage.

À lire aussi : La fransaskoisie rend hommage à Mychèle Fortin (L’Eau vive)


Territoires

Bernard Saladin d’Anglure dans des entretiens filmés en 2014. 

Photo : Capture d’écran

Bernard Saladin d’Anglure (1936 – 13 février 2025)

L’anthropologue français a fondé les études inuites à l’Université Laval. En 1956, il fera sa première visite dans le Grand Nord canadien, précisément au Nunavik. Il y a filmé et réalisé l’un des premiers documentaires qui a représenté de façon authentique et respectueuse la vie des Inuit. Il a par la suite dédié sa carrière à l’étude de leurs traditions et de leur mode de vie afin de la faire connaitre. Il a été un des premiers à explorer le concept de troisième sexe social présent chez les Inuit. Il parlait couramment l’inuktitut.

À lire aussi : Un anthropologue au parcours remarquable (L’Aquilon)

Joseph Rodolphe «Rudy» Couture a reçu l’Ordre du Yukon le 4 janvier 2025. 

Photo : Gouvernement du Yukon

Joseph Rodolphe «Rudy» Couture (1930 – 28 avril 2025)

Joseph Rodolphe «Rudy» Couture est arrivé au Yukon, à Watson Lake, avec sa famille en 1954. Au fil des ans, la famille vivra aussi à Faro et à Whitehorse. Rudy Couture y tenait toujours des postes de fonctionnaire jusqu’à sa retraite en 1994. Il s’est gardé actif en siégeant au conseil d’administration de la Société d’habitation du Yukon et en s’impliquant comme bénévole à la communauté catholique de la paroisse Sacré-Cœur, les Chevaliers de Colomb et pour les Jeux d’hiver du Canada, en 2007. Il est décrit comme un francophone convaincu, toujours impressionné par ceux qui, comme lui, parvenaient à garder leur français dans des conditions difficiles.

À lire aussi : À la mémoire de Rudy Couture : hommage à un homme de cœur qui a marqué le Yukon (l’Aurore boréale)

Gérard Lécuyer a été une figure marquante du droit à l’éducation des francophones du Manitoba et du Yukon. 

Photo : Archives de l’Aurore boréale

Gérard Lécuyer (1936 – 9 juillet 2025)

Gérard Lécuyer a marqué la francophonie du Manitoba, du Yukon et du Canada. D’abord enseignant dans sa province natale du Manitoba, il se lancera en politique et militera pour une loi sur les services en français. Il part pour le Yukon en 1988 après la défaite de son gouvernement. Il est alors embauché par le gouvernement territorial afin d’appuyer la création d’une Loi sur les langues. Plus tard, lors de la révision de la Loi sur l’éducation, Gérard Lécuyer convainc le premier ministre d’inclure une clause qui aura un impact déterminant sur la gestion scolaire par les francophones et les Autochtones. De revient au Manitoba en 1990 comme directeur général de la Fédération provinciale des comités de parents du Manitoba. Il y voit la fin du combat où la Cour suprême du Canada confirme que les Franco-Manitobains ont le droit de gérer leurs écoles. Il est ensuite retourné au Yukon appuyer l’Association franco-yukonaise dans la création de la Commission scolaire francophone du Yukon.

À lire aussi : Gérard Lécuyer : un grand homme pour la francophonie yukonaise (l’Aurore boréale)

Toute sa vie, Sandra Journeaux-Henderson a entretenu une vive passion pour l’éducation en français. 

Photo : Marie-Hélène Comeau – Archives de l’Aurore boréale

Sandra Journeaux‐Henderson (1940 – 8 aout 2025)

Sandra Journeaux‑Henderson est une pionnière de l’éducation en français au Yukon. Elle arrive au territoire en 1981 afin de créer un programme d’immersion française à Whitehorse. Elle sera ensuite enseignante lors de l’établissement du programme-cadre de langue française et mettra sur pied le premier programme préscolaire francophone. Elle a lancé les camps d’été à Silver City et a soutenu les jeunes qui voulaient se lancer dans l’enseignement. Même après sa retraite en 2007, elle a continué à faire du tutorat.

À lire aussi : Sandra Journeaux‑Henderson : une pionnière passionnée de l’éducation francophone au Yukon (l’Aurore boréale)

Type: Nécrologie

Nécrologie: Contenu qui annonce le décès d’une personne et rappelle les grandes lignes de sa vie, notamment ses réalisations, toute controverse l’entourant et les souvenirs de personnes qui l’ont connue.

Déclaration sur les sources et la méthode:

Déclaration IA : Le présent article a été rédigé par un journaliste sans l’aide d’outils de l’intelligence artificielle.

Données de parution:

Sudbury

Julien Cayouette

Rédacteur en chef

Adresse électronique: