FRANCOPHONIE
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Soutien à l’audiovisuel francophone et aux médias de service public
Marc Miller, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et responsable des Langues officielles, a réitéré jeudi l’investissement de 6 millions de dollars sur trois ans, prévus dans le budget de 2025, pour l’achat d’œuvres canadiennes en français qui seront diffusées sur la plateforme TV5MONDEplus.
Marc Miller a réitéré qu’il continuerait de se «battre» pour la langue française et le Québec, «mais pas sur le dos des immigrants qui ont aidé à bâtir cette province, incluant les anglophones et les Autochtones».
Cette initiative vise à renforcer la présence et la découvrabilité des contenus francophones canadiens dans l’espace numérique et à l’international.
«La formule de savoir qui a quoi sera dévoilée au cours de 2026», a précisé le ministre.
Ce soutien devrait compenser les pertes de revenus et permettre de maintenir la qualité de la programmation en attendant la décision du CRTC sur leur viabilité financière.
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Le ministre Miller a réaffirmé l’importance de TV5MONDEplus au Canada, surtout dans les communautés francophones en situation minoritaire, «très minoritaire parfois» et a vanté les plus de 7 millions de visionnements depuis 2020.
Il a également annoncé l’octroi de plus d’un million de dollars à TV5 Québec Canada pour 2025-2026, ainsi que la prolongation du soutien financier temporaire à une douzaine de médias de service public, pour un total de 8 millions de dollars sur deux ans à compter de 2026-2027.
Retour sur ses propos : Marc Miller a affirmé en anglais qu’il continuerait de se «battre» pour la langue française et le Québec, «mais pas sur le dos des immigrants qui ont aidé à bâtir cette province, incluant les anglophones et les Autochtones».
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Les conseils scolaires devront être consultés
La Cour fédérale a confirmé que Patrimoine canadien a l’obligation de consulter de façon effective les conseils scolaires francophones et de tenir compte des impacts de ses décisions sur les communautés francophones, reconnaissant ainsi un devoir fédéral en matière d’éducation des minorités linguistiques.
En revanche, elle estime que les mécanismes de transparence du financement sont adéquats et a refusé d’accorder des dommages et intérêts.
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CANADA
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Réduction des émissions de méthane dans un contexte politique houleux
Le gouvernement fédéral a annoncé mardi un renforcement de la règlementation sur les émissions de méthane dans le secteur pétrolier et gazier, avec des exigences accrues en matière de détection, de réparation des fuites et de ventilation.
Cette mesure s’appliquera progressivement à partir de 2028 aux installations terrestres de production, de traitement et de transport.
Le méthane, le composant principal du gaz naturel, est aussi un puissant gaz à effet de serre (GES). Sa réduction est considérée comme un moyen efficace et peu couteux de lutter contre les changements climatiques.
Un financement d’environ 16 millions de dollars est également prévu pour soutenir le déploiement de technologies de réduction du méthane.
Réduction des GES? : Ottawa estime que ces mesures permettront de réduire les émissions de GES de 304 mégatonnes d’ici 2040 pour le secteur pétrolier et gazier, et de 100 mégatonnes supplémentaires pour les décharges.
L’annonce intervient alors qu’Ottawa et l’Alberta se sont entendus pour prolonger de cinq ans l’échéancier de réduction des émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier albertain.
Cette prolongation suscite des critiques, certains observateurs estimant qu’elle pourrait réduire l’impact global des nouvelles règles fédérales.
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Loi sur les Indiens : le Congrès des peuples autochtones presse les députés
Le Congrès des peuples autochtones (CPA) exhorte les députés à adopter l’amendement du Sénat au projet de loi S-2, qui élimine la clause de la deuxième génération de la Loi sur les Indiens. Cette clause retire le statut juridique aux descendants après deux générations consécutives de parents non inscrits.
Pourquoi? : Adopté par le Sénat le 4 décembre 2025, l’amendement permettrait de rétablir la transmission du statut par un seul parent, mettant fin à une mesure jugée discriminatoire et contraire aux droits de la personne.
Le CPA souligne que cette règle, instaurée en 1985, a entrainé la perte de droits, d’identité et d’appartenance pour de nombreuses familles autochtones.
Le projet de loi est maintenant à l’étude à la Chambre des communes. Le CPA appelle les députés de tous les partis à appuyer rapidement l’amendement afin de mettre fin à cette discrimination.
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Accord avec l’Ontario pour «accélérer les grands projets»
Jeudi, les gouvernements fédéral et de l’Ontario ont conclu une entente visant à simplifier les évaluations environnementales des grands projets d’infrastructure prévus par le gouvernement Carney.
Ce processus d’évaluation est censé être plus simple et plus flexible pour limiter les dédoublements et accélérer les grands projets, tout en maintenant des protections environnementales élevées.
Selon les projets, l’évaluation pourra reposer sur le mécanisme ontarien ou sur une démarche conjointe avec le gouvernement fédéral. L’entente prévoit aussi l’appui de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, notamment pour la protection de l’environnement, la participation des peuples autochtones et le respect des compétences et obligations des deux ordres de gouvernement.
INTERNATIONAL
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Une délégation canadienne refoulée par Israël
Une délégation canadienne d’une trentaine de personnes, comprenant six députés fédéraux et des représentants de l’organisme Canadian-Muslim Vote, s’est vu refuser l’accès à la Cisjordanie, mardi.
Parmi elles se trouvaient la députée du Nouveau Parti démocratique Jenny Kwan, les libéraux Fares Al Soud, Iqra Khalid, Sameer Zuberi, Gurbux Saini et Aslam Rana.
Malgré des démarches effectuées à l’avance et l’obtention de visas, les autorités israéliennes ont refusé l’entrée au groupe après plusieurs heures d’attente, au point de passage d’Allenby, en Jordanie.
Les membres de la délégation auraient été informés que la décision reposait sur des motifs de sécurité publique et d’ordre public, et certains ont signé un document en ce sens.
Ce refus survient dans un contexte de relations tendues entre le Canada et Israël, quelques mois après la reconnaissance par Ottawa d’un État palestinien.
La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a indiqué qu’Affaires mondiales Canada était en contact avec la délégation et avait émis des «contestations» auprès des autorités israéliennes.
Aujourd’hui, une délégation privée de Canadiens, qui comprenait des députés, s’est vu refuser l’entrée en Cisjordanie à un point de passage frontalier israélien. Affaires mondiales Canada est en contact avec la délégation et nous avons fait part des objections du Canada…
— Anita Anand (@AnitaAnandMP) December 16, 2025
