«Il a voué sa vie aux affaires publiques de son pays, souligne Dennis King, le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard. Il n’y a pas de personne plus appropriée que Bob pour réfléchir à ce qu’est être Canadien, à ce que le Canada pourrait être et devra être après la pandémie.»

La Constitution, un «arbre qui vit, respire, change»
Une centaine de Prince-Édouardiens est venue ce soir-là écouter le discours du diplomate et homme politique, retransmis en vidéo depuis New York. L’ancien Premier ministre de l’Ontario a parlé de sa vie personnelle et de sa vision pour le pays. Il a notamment évoqué son enfance et son adolescence à Washington, à l’époque de la lutte pour les droits civiques. Après des études de droit à l’Université de Toronto puis à Oxford en Grande-Bretagne, il revient au pays et devient député à la Chambre des communes du Canada à la suite d’une élection partielle en 1978.
«J’avais dans la vingtaine. Un député qui quittait son poste m’a appelé alors que je travaillais dans une clinique d’aide juridique, il m’a dit “tu devrais te présenter”. Je me suis dit : “pourquoi pas”. À partir de là, ma carrière politique ne s’est plus arrêtée», plaisante Bob Rae.
Il évoque son implication dans la modification de la Constitution en faveur des droits autochtones en 1982. Les Autochtones y sont désormais reconnus en tant que peuples, possédant des droits ancestraux ou issus de traités.
Ça nous renvoie tout de suite au discours du droit international : le droit des peuples à l’autodétermination, le droit à disposer d’eux-mêmes […] C’est la preuve que notre Constitution n’est pas une chose morte, que c’est un arbre qui vit, respire, change et s’adapte aux réalités contemporaines.
L’ancien membre du Parti libéral et du Nouveau Parti démocrate partage sa vision de la politique après quarante ans de carrière. «Écouter ceux qui nous entourent, apprendre de ses expériences et de ses erreurs et savoir diriger intelligemment sont les trois choses cruciales», témoigne-t-il.
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