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le Samedi 26 février 2022 7:30 Société

Un Sénégalais engagé dans sa communauté d’accueil

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Babacar Fall est parti de Dakar, capitale du Sénégal, pour venir s’installer à Hearst en 2019 après avoir fait un cours universitaire de premier cycle en comptabilité.  — Courtoisie
Babacar Fall est parti de Dakar, capitale du Sénégal, pour venir s’installer à Hearst en 2019 après avoir fait un cours universitaire de premier cycle en comptabilité.
Courtoisie
LE NORD (Ontario) – La clientèle régulière du restaurant Tim Hortons de Hearst, en Ontario, a probablement été servie au moins une fois par Babacar Fall. Son énergie et son sourire font qu’on le remarque rapidement.
Un Sénégalais engagé dans sa communauté d’accueil
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Babacar Fall est parti de Dakar, capitale du Sénégal, pour venir s’installer à Hearst en 2019 après avoir fait un cours universitaire de premier cycle en comptabilité.

Une amie qui étudiait à l’Université de Hearst lui avait dit qu’il était possible de faire un baccalauréat en administration des affaires dans une institution francophone avec des cours en bloc, c’est-à-dire des cours condensés sur une période plus courte qu’un semestre traditionnel.

Je me suis dit que de faire mon cours en administration des affaires ici, le marché du travail serait beaucoup plus ouvert. Donc, pourquoi ne pas venir ici?

Consultez le site du journal Le Nord.

Réaliser un rêve d’enfant

En plus de travailler au Tim Hortons, Babacar Fall est membre des pompiers volontaires de la Ville de Hearst depuis avril 2021.

«Le fait d’être pompier ici, c’est juste ma passion, confie-t-il. Quand j’étais au Sénégal, j’ai toujours voulu rejoindre les militaires, mais bon, je n’ai pas eu l’occasion. J’ai aussi grandi à côté d’une caserne. Donc, je voyais les pompiers [à l’œuvre].»

«Quand je suis arrivé à Hearst, j’ai rencontré une personne qui fait partie de l’équipe [des pompiers]. Il m’a expliqué comment ça fonctionnait. Je me suis dit, pourquoi pas? Je travaille à temps partiel et je vais à l’école, et le reste du temps je ne fais rien!», dit-il à la blague.

Depuis qu’il a intégré les rangs des pompiers volontaires, Babacar Fall a eu l’occasion d’acquérir de l’expérience pratique vu que plusieurs incendies ont fait rage à Hearst au cours de la dernière année.

Exercer sa religion comme il le peut

La religion prend une place importante dans la vie des Sénégalais, catholiques ou musulmans. C’est une des grandes différences culturelles entre les étudiants provenant du Sénégal, en particulier, et les autres jeunes de Hearst.

Babacar Fall est musulman pratiquant. Or, l’islam étant une religion peu commune à Hearst, il n’y a pas de mosquée. Les étudiants musulmans se rassemblent donc entre eux à différents moments pour prier, mais aussi lorsqu’il y a des fêtes religieuses importantes.

L’arrivée de la COVID-19 les a forcés à limiter leurs rassemblements, mais ils continuent à faire leurs prières tous les jours, chacun de leur côté.

Profiter pleinement de l’hiver

Les activités d’hiver n’effraient pas Babacar Fall depuis son arrivée au Canada. Il a essayé plusieurs sports d’hiver, comme le ski de fond, la raquette, la glissade.

Cet hiver, on lui a proposé d’essayer la pêche sur la glace et de faire des randonnées en motoneige.

Étant quelqu’un qui aime bien le froid, Babacar Fall n’a pas trop souffert de la différence de température avec son pays d’origine. Pour lui, c’est plutôt le taux d’humidité qui est difficile à endurer.

«À Dakar, c’est très sec. Ici, c’est plutôt humide. Même que, lors des grandes chaleurs l’été, je dois dire que la chaleur est plus forte ici à cause de l’humidité», précise-t-il.

Babacar Fall terminera son baccalauréat cette année, au printemps de 2022. Il souhaite ensuite trouver un emploi dans la région de Hearst, car il aimerait bien y rester.