le Samedi 19 avril 2025
le Mardi 7 Décembre 2021 17:00 Arts et culture

À Calgary, des bulles en français pour les passionnés de bandes dessinées

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Bonus Cimpaye Tshipamba (à gauche), lit des bandes dessinées depuis l'enfance.  — Courtoisie
Bonus Cimpaye Tshipamba (à gauche), lit des bandes dessinées depuis l'enfance.
Courtoisie
LE FRANCO (Alberta) – Dessinoox est un club de lecture de bandes dessinées basée à Calgary, où l’on peut retrouver le travail de grands illustrateurs de la francophonie. Avec plus de 800 albums, le propriétaire des lieux souhaite que le club devienne aussi un lieu de rencontres pour de nombreux bédéphiles francophones.
À Calgary, des bulles en français pour les passionnés de bandes dessinées
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Bonus Cimpaye Tshipamba, à l’initiative de Dessinoox.

Courtoisie

Mettre sur pied Dessinoox est pour son propriétaire, Bonus Cimpaye Tshipamba, une façon de contribuer à la francophonie. «Nous sommes dans un milieu anglophone et la plupart des services qu’on a, c’est surtout en anglais, alors j’ai cru bon de mettre à la disposition des francophones un service de bandes dessinées», assure-t-il.

Depuis deux ans, Bonus Cimpaye Tshipamba fait le tour des commerces et des ventes de bandes dessinées pour s’en procurer. Un projet pour lequel il a puisé dans ses fonds personnels. Le montant de cet investissement reste inconnu à sa demande.

Ouvert au centre communautaire CKE, dans le sud de la ville, à quelques pas du parc Héritage, le passionné de BD espère que son club de lecture deviendra à long terme un lieu de rencontres pour la communauté. «Un endroit où francophones et francophiles peuvent venir lire, mais aussi socialiser autour d’un petit café et échanger en français.»

Durant les restrictions sanitaires, le centre communautaire était fermé. Un service de livraison et de location des bandes dessinées était donc offert pour une durée de deux semaines. Néanmoins, Bonus Cimpaye Tshipamba est fier d’avoir ouvert à nouveau ses portes, le 15 novembre dernier.

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Une façon de voyager 

Passionné du 9e art depuis son plus jeune âge, Bonus Cimpaye Tshipamba se souvient de la première bande dessinée qu’il a lue. «Benoît Brisefer, dit-il avec un large sourire. C’est une bande dessinée drôle qui mélange la force et la persévérance d’un jeune garçon». Cette série a été créée par Peyo, ce même auteur belge francophone de la série Les Schtroumpfs.

Pour Bonus Cimpaye, la bande dessinée a été une façon de voyager pendant son enfance. Originaire du Burundi, il se souvient que lorsqu’il ouvrait ses bandes dessinées, les images lui permettaient de voyager à travers le monde. «C’est comme si j’étais allé en Europe, dans la forêt amazonienne ou dans le Sahara alors que j’étais en Afrique de l’Ouest. Nous sommes même allés sur la lune avec Tintin [dans le 17e album de la collection et intitulé On a marché sur la lune].»

Aujourd’hui résidant à Calgary, il trouve plaisant de pouvoir avoir accès aux nouveautés dès leur sortie sur le marché. «Au Burundi, si une bande dessinée venait juste de sortir, elle arrivait deux-trois ans plus tard chez nous», déplore-t-il.

Il en profite donc pour agrandir sa collection, en «avoir le plus possible» et dénicher les nouveautés. «Je veux continuer à partager ma passion», déclare Bonus Cimpaye Tshipamba.

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Le neuvième art?

Cette expression désigne la bande dessinée, classée après les six arts classiques (l’architecture, la sculpture, la peinture, la danse, la musique, la poésie), le septième art (cinéma) et le huitième art (selon les avis, il s’agit de la radio, la télévision ou la photographie).

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