Cet article fait partie du projet interterritorial Articles de l’Arctique entre L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix.
Habituellement en déploiement en Antarctique, le vaisseau ne réapprovisionnera pas la station scientifique McMurdo pour des raisons de sécurité dues à la pandémie de COVID-19 et se rendra donc en Arctique.
Cependant, cette décision pose des questions sur la véritable nature de la mission, dans la mesure où la Russie avait affirmé sa présence en Arctique en septembre dernier avec son nouveau brise-glace nucléaire Arktika.
Faut-il voir une réponse américaine à la présence russe? C’est une hypothèse selon le directeur du Conseil québécois d’études géopolitiques, Frédéric Lasserre.
«Que les É.-U. aient choisi de manifester de nouveau leur présence et leur intérêt en Arctique, c’est tout à fait possible à la faveur du déploiement de ce nouveau brise-glace russe», affirme-t-il.
Est-ce que l’on a voulu poser un geste, un symbole pour rappeler à Moscou que les États-Unis s’intéressent à l’Arctique? C’est possible, même si c’est toujours un peu tortueux de suivre l’intérêt américain dans la région.
Dans le contexte de la campagne électorale, l’annonce du redéploiement du Polar Star peut aussi être considérée comme une tactique de l’administration républicaine pour affirmer leur intention de continuer de défendre les intérêts américains en Arctique, même si la majorité de l’électorat, à l’exception des électeurs de l’Alaska, s’intéresse peu à ce qui s’y passe.

La troisième hypothèse serait liée à l’exploration pétrolière en mer de Beaufort et en Alaska. M. Lasserre estime que le brise-glace pourrait faire des essais et ainsi signifier aux compagnies pétrolières que le gouvernement américain a l’intention de relancer les campagnes d’exploration.
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