le Lundi 5 juin 2023
le Vendredi 21 mai 2021 14:49 Société

Est ontarien : enjeux difficiles pour les jeunes femmes en milieu rural

Pourquoi faire confiance à Francopresse.
L’étude « Always Confidence & Puberty Wave V » révélait en 2017 que près de 42 % des filles se sentent paralysées par la peur de l’échec à la puberté ; 69 % des filles évitent d’essayer de nouvelles choses pendant la puberté parce qu’elles ont peur d’échouer et 87 % ont déclaré avoir envisagé de laisser tomber après un échec vécu à la puberté. — CoWomen - Unsplash
L’étude « Always Confidence & Puberty Wave V » révélait en 2017 que près de 42 % des filles se sentent paralysées par la peur de l’échec à la puberté ; 69 % des filles évitent d’essayer de nouvelles choses pendant la puberté parce qu’elles ont peur d’échouer et 87 % ont déclaré avoir envisagé de laisser tomber après un échec vécu à la puberté.
CoWomen - Unsplash
Éditions André Paquette (Est ontarien) – Des consultations menées cet hiver par un comité du groupe «Leadeurship féminin Prescott-Russell» apportent un éclairage significatif sur les enjeux vécus par les jeunes femmes francophones vivant dans cette région rurale qu’est Prescott-Russell33.
Est ontarien : enjeux difficiles pour les jeunes femmes en milieu rural
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Leadeurship féminin Prescott-Russell (LFPR) est une organisation sans but lucratif créé par un groupe de femmes des Comtés-Unis pour se pencher sur les enjeux touchant les femmes, des enjeux difficiles à vivre comme femmes francophones en milieu rural, surtout en cette période de pandémie.

Les jeunes femmes consultées ont parlé de leur désir de faire une différence dans la société, d’inspirer les autres filles et de transformer le système.

Selon Hélène Grandmaitre, vice-présidente de LFPR, «il était devenu important d’encourager et de nourrir le leadeurship des femmes dans tout ce qui touche la prise de décision».

Exposer des modèles de succès

Les discussions avec les jeunes femmes font ressortir de nombreux éléments. Il existe des contraintes pour les jeunes femmes à la recherche d’opportunités pour découvrir, développer et exercer leurs compétences de leadeurship. Les ressources et opportunités sont limitées ou peu connues, en plus de ne pas être adaptées à leur réalité rurale et francophone.

Lorsque les jeunes filles entament l’adolescence, elles font face à des définitions négatives des habiletés et compétences qu’elles valorisent, que ce soit l’empathie, la justice sociale, le respect, l’écoute et le non-jugement. Soit des qualités de leadeurship de plus en plus recherchées dans toutes les sphères de la société.

L’exposition à des modèles féminins de succès dans divers domaines est essentielle pour développer le sentiment de confiance envers ses propres capacités, ses connaissances et pour viser haut.

Les jeunes filles sont terriblement intéressées et motivées à devenir des leadeures, à jouer un rôle dans la société. Mais elles ne trouvent pas les moyens pour développer ces habiletés et les exercer dans la communauté à cause des enjeux reliés à la ruralité francophone et aux femmes en particulier.

— Hélène Grandmaitre, vice-présidente de Leadeurship féminin Prescott-Russell

Consultez le site du journal Éditions André Paquette

Durant les consultations tenues en février et mars, une participante de Hawkesbury-Est a déclaré que «le leadeurship, c’est important pour nous parce qu’on veut être inspirantes, on veut montrer aux autres que même si on est des filles, on peut accomplir tout ce qu’on veut et on veut continuer à s’améliorer nous-mêmes».

Une participante d’Embrun affirme pour sa part que «l’influence des médias sociaux nous amène à beaucoup comparer notre apparence physique à ce que les autres partagent sur leurs comptes, surtout pendant la pandémie, quand on a beaucoup moins de contacts en personne».

À la lumière des résultats de cette initiative nommée «Ma Voix, Mon Futur», le Centre Novas en partenariat avec LFPR travaille maintenant à développer pour cet automne des ressources en vue d’appuyer les jeunes femmes francophones des Comtés-Unis.

Une peur de l’échec à la puberté

Les deux organismes ont obtenu pour ce projet un financement de 10 000 $ du Fonds de soutien communautaire de Centraide de l’est de l’Ontario, dans le cadre du Fonds d’urgence de la COVID-19.

Enfin, pour valider davantage la pertinence du projet «Ma Voix, mon futur», voici quelques statistiques nationales sur les jeunes femmes, selon l’étude canadienne «Always Confidence & Puberty Wave V» publiée en 2017.

Près de 42 % des filles se sentent paralysées par la peur de l’échec à la puberté ; 69 % des filles évitent d’essayer de nouvelles choses pendant la puberté parce qu’elles ont peur d’échouer et 87 % ont déclaré avoir envisagé de laisser tomber après un échec vécu à la puberté.

De plus, la moitié des filles (53 %) estiment que la société rejette les filles qui échouent. Plus de 8 filles sur 10 attribuent la peur de l’échec chez les filles pendant la puberté à la pression sociale de devoir satisfaire les autres et d’être parfaite et 79 % des filles conviennent que les médias sociaux contribuent à la peur de l’échec chez les filles à la puberté.