Lors d’un vote sur une motion de l’opposition portant sur des mesures fiscales pour soutenir les Canadiens, lundi, le député libéral a exercé son droit d’élu alors qu’il était en déplacement, sur la route. Sur une vidéo disponible sur le site ParlVU, qui diffuse l’ensemble des activités de la Chambre des communes, on voit M. Lauzon voter par le biais de l’écran de son téléphone intelligent, avec deux oreillettes, alors qu’il conduit sa voiture.
Interpelé par Le Droit, jeudi, M. Lauzon a confirmé qu’il conduisait bel et bien son véhicule lorsque le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, l’a appelé à voter.
M. Lauzon se défend d’avoir commis une erreur de jugement en procédant ainsi, alors qu’une telle pratique suscite plusieurs questions légales.
«J’étais en mains libres dans ma voiture. Moi, je n’ai pas besoin de voir le téléphone. Eux (à la Chambre des communes) ont besoin de me voir. Je ne suis pas à l’encontre de la Loi. La Loi dit que tu peux être en mains libres dans ta voiture. Mon téléphone est fixe, accroché au tableau de bord, et l’image est fixe et projetée sur moi. Les règles de la Chambre disent qu’on doit être dans une tenue vestimentaire appropriée, qu’il ne doit pas y avoir d’arrière-plan partisan, qu’on doit être vu par la Chambre et que nous devons dire à haute voix oui ou non pour être bien entendu quand vient le temps de voter. Ce sont les règles de la Chambre et elles ont toutes été respectées», a expliqué le député de la circonscription d’Argenteuil-La Petite-Nation.
Pas de vote au volant, demande le whip du PLC
Pour s’assurer qu’il n’avait contrevenu à aucune règle, M. Lauzon a contacté le whip du Parti libéral du Canada (PLC), Mark Holland, avant d’accorder une entrevue au Droit. «Le whip m’a demandé ce matin (jeudi) de ne plus faire cette pratique-là et je ne la referai plus», a précisé M. Lauzon, mentionnant que M. Holland ne lui avait pas fourni de motif.
M. Lauzon souligne que des députés de l’opposition ont déjà voté au volant, par visioconférence. Dans son cas, il s’agissait d’une première.
«Comme bon joueur, je vais respecter les recommandations du whip et je ne ferai plus de vote par téléphone en auto, mais je vais continuer à travailler au cellulaire pour mes rencontres, mes réunions et mes échanges téléphoniques en respectant la sécurité routière», a ajouté le député fédéral.
En ce qui concerne la perception que ce geste pourrait donner au public, le député d’Argenteuil-La Petite-Nation affirme que son automobile est un «centre de travail» et qu’il est en mesure de conduire de façon sécuritaire tout en restant concentré sur ses tâches d’élu. Lorsque vient le temps de voter, tout le travail de recherche et de réflexion a déjà été fait auparavant, rappelle-t-il.
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