De grandes entreprises ont recours à des agences spécialisées. Celles-ci trient à leur place les vrais influenceurs des faux.
Or, les petits entrepreneurs, eux, se laissent trop souvent appâter par… les faux influenceurs.
Particulièrement lorsque les temps sont durs et qu’ils n’ont pas tellement d’argent pour la promotion et le marketing.
Parfois, je publie de tels billets pour venir en aide à nos petits entrepreneurs. Parce qu’ils sont aussi des annonceurs dans nos médias.
C’est pour les aider, eux, mais aussi aider nos médias et nos communautés par la bande.
Alors, je vous explique aujourd’hui comment les faux influenceurs procèdent et, plus bas, comment vous en protéger.
Un phénomène plus répandu qu’on ne le croit
La firme Captiv8 met en relation de réels influenceurs avec des entreprises dont ils véhiculeront l’image de marque et les produits. Ici, on cherche de vrais influenceurs.
Quand on jette un œil aux logos d’entreprises répertoriées, l’on comprend rapidement que c’est une affaire de gros sous.
En 2018, Captiv8 révélait que sur à peu près 2,1 milliards $ US de dépenses en marketing d’influence sur Instagram l’année précédente, 11 % impliquaient des activités frauduleuses.
C’est près de 240 millions $ US en fraude ; plus de 315 millions de dollars canadiens annuellement.
L’année suivante, un rapport de HypeAuditor révélait que, sur les 80 000 influenceurs francophones qu’elle avait surveillés sur Instagram, 40 % d’entre eux étaient impliqués dans la fraude. Wow!
Le pire? Plus les influenceurs ont d’abonnés, plus ils sont susceptibles de recourir à la fraude.
HypeAuditor vérifie les statistiques des principaux sites où l’on trouve des influenceurs et traque les faussaires. On peut d’ailleurs prendre connaissance de son plus récent rapport sur l’état actuel du marketing d’influence (en anglais seulement).
Les 4 étapes vers des repas et des vêtements gratuits
Ce qui est dommage dans le cas de ces fraudeurs, c’est qu’ils n’hésitent pas à recourir au chantage pour extorquer leurs victimes. C’est un procédé régulièrement utilisé.
En voici un exemple et, croyez-moi, ça arrive plus souvent que vous ne l’imaginez :
1 – Une jeune influenceuse se présente dans un restaurant avec son copain. Son compte est artificiellement gonflé de faux abonnés.
2 – Elle commande un copieux repas avec une bonne bouteille de vin, qu’elle prend en photo, puis elle publie l’image de son assiette plutôt bien garnie avec un commentaire élogieux dans son compte Instagram.
«Meilleurs spaghettis sauce bolognaise de ma vie!» avec le nom du resto et la rue.
3 – Pendant le repas, elle paie quelques dollars pour acquérir une centaine de «likes» sur sa publication et, pour à peu près le même prix, elle s’offre 5 ou 6 commentaires flatteurs.
4 – À la fin du repas, le serveur arrive avec la facture de 120 dollars. La jeune influenceuse étale au serveur la publication Instagram, pointe du doigt la belle promo qu’elle vient de faire au resto, puis demande une réduction ou même la gratuité de son repas.
Que feriez-vous?
Lire l’article dans son intégralité sur le site de l’Alliance des radios communautaires du Canada