le Mardi 30 mai 2023
le Vendredi 21 août 2020 16:22 Francophonie

Quand on l’attaque, la francophonie contreattaque

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Le Campus Saint-Jean appartient à l’Université de l’Alberta qui a vu son budget réduire de 110 millions de dollars en deux ans par des coupes du gouvernement provincial. — Mélodie Charest
Le Campus Saint-Jean appartient à l’Université de l’Alberta qui a vu son budget réduire de 110 millions de dollars en deux ans par des coupes du gouvernement provincial.
Mélodie Charest
Le Franco (Alberta) – La tension autour de l’avenir de la faculté est montée d’un cran avec cette nouvelle : le Campus Saint-Jean pourrait disparaitre, selon six hypothèses présentées à un conseil des doyens, mercredi 29 juillet. Surprise, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) promet une phase II de la campagne «Sauvons Saint-Jean» dès la rentrée. L’appel à des manifestations et une action en justice sont sur la table.
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«Ça a été tout un choc, raconte Sheila Risbud, présidente de l’ACFA. Lors de nos rencontres, le président de l’Université avait évoqué l’idée d’un possible déménagement du Campus. Mais on ne savait pas que sur les neuf propositions, six prévoyaient cela.»

À la source de cette information, des courriels internes envoyés par le doyen du Campus au personnel de l’établissement qu’il administre dans le quartier Bonnie Doon. Pierre-Yves Mocquais prévient que neuf hypothèses de restructuration de l’Université de l’Alberta ont été présentées à un Conseil des doyens. Six d’entre elles «pourraient entrainer la disparition du Campus Saint-Jean (de même qu’Augustana) que ce soit par assimilation au sein d’autres facultés ou en raison de la centralisation de fonctions administratives qui occulteraient totalement l’utilisation du français», écrit-il.

Sheila Risbud l’affirme, «on est 100 % contre l’idée d’un déménagement». La présidente élue au mois d’octobre dernier promet dès la rentrée une phase II de la campagne «Sauvons Saint-Jean» . Elle n’exclut pas l’organisation de manifestations physiques et d’appeler à des «moyens de pression sur le plan national».

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L’ACFA ne démord pas

Elle insiste également sur une possible action en justice judiciaire pour faire respecter l’entente de 1976. Un document signé à l’époque entre les Oblats, la province et l’Université, qui visait à assurer le développement permanent de l’offre d’éducation en français au sein des bâtiments du quartier de Bonnie Doon. «On explore toutes les avenues, dont certaines qui sont juridiques. Je ne peux pas en dévoiler plus pour le moment, mais vous aurez certainement des nouvelles à ce niveau-là dans les prochaines semaines», promet-elle.

Il y a trois mois, la campagne «Sauvons Saint-Jean», déjà lancée par l’ACFA pour sensibiliser au manque de financement du «seul campus francophone à l’ouest du Manitoba» avait fait réagir des Canadiens d’un océan à l’autre, et même au-delà. Plus de mille lettres de contestation ont été envoyées dans les boites de messagerie électronique du premier ministre Jason Kenney et du ministre de l’Éducation supérieure Demetrios Nicolaides.

Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Le Franco