Permettre l’abattage libre ne peut qu’aider l’espèce à croitre davantage, selon le spécialiste Ryan Brook.
Selon le chercheur principal du groupe de recherche Wild pigs in Canada, le docteur Ryan Brook, les Territoires du Nord-Ouest démontrent une attitude proactive en déterminant des moyens de lutte contre les sangliers, mais la stratégie préconisée par le territoire ne peut que contribuer à la propagation de cette espèce considérée invasive.
Depuis l’entrée en vigueur le 1er juillet de la Deuxième phase de modification des règlements liés à la Loi sur la faune, tous les sangliers en liberté sont déclarés animaux nuisibles aux TNO et peuvent être abattus sans permis de chasse.
Ce règlement fait suite à la propagation des sangliers dans les provinces de l’Ouest, où ils détruisent des habitats naturels et des cultures.
Selon le gestionnaire en conservation de la biodiversité du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles (MERN), Robert Gau, on retrouverait actuellement des sangliers à environ 250 kilomètres au sud de la frontière des TNO, en Alberta.
Le MERN est en contact avec ses homologues de la Saskatchewan et de l’Alberta, qui traquent ces animaux.
«Si vous souhaitez que le sanglier prolifère, la meilleure chose que vous vous puissiez faire est de créer une saison de chasse ouverte comme viennent de faire les TNO, insiste Ryan Brook, professeur associé à l’Université de Saskatchewan. […] Dans les Prairies, les sangliers se sont échappés des fermes, mais ce qui les a vraiment aidés à s’implanter, c’est la chasse sportive. La chasse en tue quelques-uns, mais presque jamais tous, et ceux qui survivent deviennent très durs à attraper, ils se cachent et deviennent beaucoup, beaucoup plus méfiants des gens.»
Le spécialiste ajoute que les sangliers, même si c’est peu commun, peuvent charger des chasseurs, ce qui rend la chasse périlleuse, surtout pour un chasseur amateur.
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