Dans le cadre d’un cours de sciences, les élèves travaillent avec Roland LeBlanc, directeur de l’Association des saumons de Rivière-aux-Saumons, basé à l’école secondaire. Les élèves recueillent des données utiles aux scientifiques à propos des parasites qui infectent les espèces de la pêche commerciale dans la région. L’École secondaire possède même une petite écloserie piscicole (fish hatchery).
Rencontré à son écloserie, Roland LeBlanc a expliqué le travail des élèves : ils examinent entre autres la qualité de l’eau de l’aquarium marin à l’école qui permet d’étudier l’environnement des poissons locaux et comment ils interagissent. Les élèves nourrissent les poissons et évaluent la quantité de nourriture qu’ils mangent, car ceux-ci mangent moins s’ils sont malades. Ils examinent leurs parasites avec le processus d’histologie qui permet de voir des taches dans les tissus, ce qui permet de constater s’il y a des parasites dans les poissons.
De plus, les élèves vont à la mer et examinent l’écologie de la baie Sainte-Marie. Ils rapportent de petits poissons pour les étudier. L’aquarium de l’école sert de modèle (microcosme) de ce qu’il y a dans la mer (un petit homard jaune, un poulamon et d’autres espèces). Ils observent la vie des poissons et apprennent à quel point un aquarium peut être complexe. Par exemple il y a six à huit bio-filtres à entretenir pour assurer la qualité de l’eau.
« On examine la population du poulamon atlantique dans la rivière de Meteghan. Nous avons trouvé deux nouveaux parasites dans ce poulamon », explique Roland LeBlanc.
Les élèves étudient aussi la relation avec les oiseaux, dont la population est en croissance, comme celle de la faune aquatique, comme les canards. En hiver, les canards restent ici plutôt que de migrer vers le sud et ils contaminent les poissons.
Philip Meuse, enseignant responsable du projet pilote, explique que le programme permet aux élèves de profiter de sorties éducatives, de recevoir des invités et de faire diverses visites. Par exemple, ils ont visité le Biodôme, le planétarium et l’insectarium à Montréal.
« Ils doivent s’occuper de l’aquarium et tout ça répond aux objectifs d’apprentissage du cours de sciences. Il y a deux groupes d’élèves qui testent l’eau deux fois par semaine pour le nitrate, le nitrite, l’ammonium et le cuivre. Un autre groupe d’élèves remplace l’eau une fois par semaine. Ils vont chercher des organismes dans la baie pour les placer dans l’aquarium. Il faut compter trois mois avant que l’eau soit parfaite pour accueillir les espèces de la baie. »