Ramona Blinn espère que les entrevues réalisées dans le cadre du documentaire sensibiliseront les gens sur ce mal qui mystifie même le monde médical. « En étant moi-même mal comprise, j’ai rencontré plusieurs personnes qui ont vécu des expériences semblables. Déterminée à travailler à la sensibilisation et la reconnaissance des gens qui sont aux prises avec la douleur chronique, je vois l’importance de cette démarche qui a un grand impact sur la vie de plusieurs gens. »
« Les tâches à l’école, avec les amis et même celles de tous les jours, sont devenues un défi de plus en plus grand alors que j’approchais l’adolescence. La douleur chronique est devenue omniprésente. Quelques années plus tard, le travail scolaire a dû prendre la forme d’un cours en ligne auprès d’un mentor privé. Cela m’a permis de mettre l’accent sur ma santé. Entre les repos et les nombreux rendez-vous médicaux, la douleur chronique accaparait toute ma vie. Je suis cependant demeurée engagée vis-à-vis de l’éducation et de l’apprentissage », indique la jeune cinéaste.
Elle a appris par expérience qu’il y a plusieurs personnes qui ne sont pas conscientes des effets de la douleur chronique. « Même si plusieurs personnes comprennent ce dont il s’agit, d’autres au contraire nous abandonnent. Ainsi au lieu d’être solidaires et serviables, plusieurs gens m’ont abandonnée : membres de ma famille, amis et amies, personnel enseignant et, à ma grande surprise, même des professionnels de la santé. Les gens vivant avec la douleur chronique à un jeune âge ressentent beaucoup de honte. Les gens estiment qu’il est impossible que les enfants et les jeunes adultes vivent avec une telle douleur insoutenable tous les jours », selon elle.
Bien qu’elle ait été incomprise, elle a rencontré plusieurs personnes qui vivent les mêmes expériences qu’elle. « Déterminée à travailler à la sensibilisation et à la reconnaissance des gens dans cette condition, j’accepte l’importance de transmettre ces cas qui ont eu un impact important chez plusieurs gens. La douleur chronique n’est pas toujours apparente, ce qui, malheureusement, porte les gens à croire que s’ils ne la voient pas, elle n’existe pas. Cependant, elle est bien là », d’après elle.