le Lundi 5 juin 2023
le Lundi 29 janvier 2018 19:00 Actualité

La construction identitaire : Qu’est-ce que ça mange en hiver?

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Marie Belleau. — Crédit : Rideau Hall
Marie Belleau.
Crédit : Rideau Hall
Dans les cercles francophones des milieux minoritaires, les pédagogues mettent de l’avant, un concept pour contrer l’assimilation vers l’anglais : la construction identitaire. Derrière ce concept, nous retrouvons l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF). L’ACELF avance que chaque personne possède plusieurs strates identitaires qui la définissent et évoluent selon les contextes et le temps. Selon elle, c’est le rôle de l’école, en plus du succès scolaire, de se préoccuper du développement personnel et social des enfants pour qu’ils puissent se définir et se reconnaître comme francophone.Le Nunavoix termine sa série de trois entretiens pour parler d’identité francophone dans le Nord avec Marie Belleau, 35 ans.
La construction identitaire : Qu’est-ce que ça mange en hiver?
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Native de Frobisher Bay aux Territoires du Nord-Ouest, maintenant connue sous le nom d’Iqaluit au Nunavut, MarieBelleau définit ses strates identitaires avec aplomb : « Je suis une femme inuite francophone, avocate, à tendance artistique! » Deux cultures dominantes chez elle : « Inuite et francophone; je suis beaucoup des deux, c’est définitif, mais je suis aussi anglo. » Sa normalité, c’est de passer avec fluidité d’un univers à l’autre. Elle ne se met pas de barrières : « Mes langues sont des clés pour des univers différents que j’aime explorer. Si j’étais seulement franco ou anglo, mon monde serait un peu plus limité. » Sa dualité spécifique la distingue, elle ne compte que quelques amies inuites francophones, et ses clés n’ouvrent pas toujours les portes complètement, mais c’est un début : « Les portes sont parfois à moitié ouvertes, mais elles sont ouvertes quand même! »

Iqaluit rassemble des gens de partout dans la réalité inuite. Les gens se côtoient, travaillent ensemble, mais pour Mme Belleau, il est important d’avoir des moments juste avec son groupe de  femmes inuites ou francophones. «  Ça fait du bien d’être juste ensemble! On se comprend. Pas besoin de tout expliquer, juste d’être. C’est dur d’être quand tu dois t’adapter à une personne. » 

 

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